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Faire ses classes en fédérale

L'arbitrage du rugby amateur vit sa révolution. Depuis un an, les 45 hommes au sifflet de Fédérale 1, la troisième division, sont coachés, supervisés, réunis régulièrement. La Fédération française de rugby veut professionnaliser les pratiques, et se constituer un vivier pour les divisions pros. Photos : Vincent Le loup. Texte : Hervé Marchon.

27 octobre 2017

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« Première » dans l'histoire de l'arbitrage du rugby amateur. Les 45 arbitres de Fédérale 1, la troisième division, ont été réunis trois jours, début septembre à Marcoussis (Essonne). Depuis 2016, la Fédération française de rugby et la Ligue nationale de rugby ont décidé de professionnaliser les pratiques et de créer un cadre pour qu'ils aient le même discours sur les règles.

Ce stage d'avant-saison est intense sur le plan physique pour les arbitres amateurs. Première épreuve, au petit matin : un exercice de vitesse, sur 50 mètres, mesuré par des cellules photoélectriques.

Après la vitesse, l'endurance. Les 45 arbitres de Fédérale 1 se retrouvent sur le terrain synthétique. Ils enchaînent les courses, déclenchées par un enregistrement sonore diffusé par les hauts-parleurs. Les uns après les autres, ils abandonneront, à bout de force.

Jean Lespes, 30 ans, du comité Île-de-France, est l'un des 45 arbitres convoqués à Marcoussis, dans l'Essonne, et quasiment le seul à faire des étirements entre les épreuves, pour se ménager. Victime d'un grave accident de scooter, il a failli perdre un pied. Cette saison, après deux ans de rééducation, il reprend ses marques.

Les 45 arbitres amateurs de Fédérale 1 assistent à une présentation du logiciel Hudl. Il permet d'échanger et de commenter les vidéos des matchs, d'en faire des extraits et de les diffuser auprès des arbitres et de leurs superviseurs. De quoi créer une véritable banque de données de l'arbitrage.

Au deuxième jour de stage à Marcoussis, les 45 arbitres amateurs de Fédérale 1 de rugby, encore essoufflés après une course de fond, sont invités à réagir à une action de jeu projetée sur vidéo. Ils doivent prendre la bonne décision, vite.

« Quand on est palpitant, c'est moins simple d'y voir clair qu'au calme dans son canapé », commente Jean Lespes. À peine sorti d'un petit match, il a été invité à visionner une action de jeu et à rendre sa décision d'arbitre. Sur un jeu au sol, un maul, un jeu déloyal et une mêlée. L'exercice sera répété une quinzaine de fois dans la matinée.

En cette fin de matinée du deuxième jour de stage, les tests sont corrigés par Jérome Garcès, l'un des cinq arbitres internationaux français. Il y a peu de déconvenue. La majorité des arbitres a souvent coché la bonne case. « Vous êtes la future élite de l'arbitrage », leur assène Joël Dumé,  directeur technique national de l'arbitrage (DTNA).

Déjeuner d'avant-match au stade André Véran d'Hyères (Var), où l'équipe locale Hyères-Carqueiranne-La-Crau affronte le Stade Dijonnais lors de la 5e journée de Fédérale 1. À table, Jean Lespes, l'arbitre central, discute avec le délégué de la Fédération française de rugby et son superviseur, Bernard Orlandi, chargé de noter toutes ses décisions. Le club qui reçoit les a invités et les défraie pour leur déplacement.

Jean Lespès est l'arbitre central de ce match du 15 octobre à Hyères (Var). Il donne ses consignes aux arbitres de touche qui vont l'assister. Son superviseur Bernard Orlandi (à gauche) l'écoute attentivement. Pendant toute la saison, il notera ses décisions et sa gestuelle. Après chaque rencontre, son rapport est envoyé à la FFR. Meilleur il est, plus difficile sera la  prochaine rencontre et fort, son enjeu.

Dans les douches du vestiaire occupé par l'équipe du Stade Dijonnais, Jean Lespes donne ses consignes aux piliers et talonneurs formant la première ligne de la mêlée. Il fera de même dans le vestiaire adverse. Ce travail de prévention pré-match portera ses fruits : aucune mêlée ne sera sanctionnée.

Les arbitres de Fédérale 1 ont 4 cartons à leur disposition. Le blanc et le jaune signifient une exclusion temporaire de 10 minutes ; le rouge, une exclusion définitive. Nouveauté de cette saison, le carton bleu permet de faire sortir un joueur soupçonné de souffrir d'une commotion cérébrale. Une mesure salutaire en l'absence de médecin.

Jean Lespès, arbitre central, porte un beeper. C'est ainsi que les arbitres de touche le sollicitent, lorsqu'ils jugent qu'une action de match (qu'il n'a pas vu) peut justifier un arrêt du jeu.

15h, le début de la rencontre est proche. Jean Lespes, arbitre central, et ses deux arbitres de touche sortent de leur vestiaire et appellent les deux équipes. Parmi les sept couleurs de maillot à leur disposition, ils ont choisi le rose. Pour se différencier de ceux d'Hyères (vert, noir, jaune), et de Dijon (rouge et bleu).

En ce 15 octobre, Hyères vient de marquer un essai. Le demi d'ouverture de l'équipe adverse de Dijon tape un coup d'envoi. Jean Lespes, l'arbitre central, précède les joueurs pour être présent à la retombée du ballon..

Tout au long du match, l'arbitre central parle beaucoup aux joueurs. Jean Lespes demande à ceux de l'équipe de Dijon de lâcher le ballon pour permettre la continuité du jeu. Il peut également les faire reculer pour qu'ils ne soient pas hors-jeu.

Concentré, Jean Lespes observe un regroupement. Toujours situé à 1 ou 2 mètres des phases statiques, il doit anticiper la suite du jeu pour ne pas se retrouver « au milieu du trafic », là où circule la balle et les joueurs, et gêner le jeu.

Jean Lespes, l'arbitre central, appelle les capitaines des deux équipes pour leur demander de calmer leurs joueurs. Il doit faire preuve d'autorité et trouver les mots justes pour que le match se déroule sans accrocs. Il peut menacer d'expulser un joueur à la prochaine faute au sol.

Après le match qui a vu Hyères vaincre Dijon 21 points à 16, les arbitres se retrouvent dans leur vestiaire. La pression retombe. Ils sont satisfaits de la bonne tenue des mêlée. Une fois douchés, ils repartiront chacun de leur côté. Plusieurs heures de transport les attendent avant de retrouver leur domicile.

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Vincent Leloup

« Ayant joué une douzaine d’années au rugby, j’ai toujours eu envie de photographier ce sport, et en particulier la dynamique et les mouvements qui lui sont propre : la montée d’une défense en ligne, le débordement, la passe croisée, le saut en touche, ou l’entrée en mêlée. Pour cela il est nécessaire de rendre les images les plus lisibles possible et donc, souvent, de prendre de la hauteur pour gommer les éléments perturbants, comme les publicités, et d’accentuer la rapidité du jeu par des vitesses lentes sur mon boitier (bien en dessous du 125ème de seconde). C’est ce que j’ai essayé de faire sur les trois Coupes du monde que j’ai photographiées pour Libération ou le JDD, la douzaine de Tournois des 6 Nations, ou les finales de Top 14.

En travaillant avec le magazine Attitude Rugby, j’ai aussi abordé le rugby des champs, les coulisses des finales de petites séries, la joie de ces sportifs qui sont encore de taille humaine. Avec des piliers qui marchent sur le terrain d’une mêlée à l’autre, des buteurs qui ratent les pénalités, des demis de mêlée qui font moins d’1m80, et tous qui chantent sous la douche.

J’ai également photographié le rugby féminin lors d’une Coupe du monde.

Mais jamais je ne m’étais intéressé aux arbitres. Ils sont souvent la bonne excuse lors d’une défaite. Ils sont sous la pression du public, des dirigeants de club et des entraîneurs. Tous hurlent sur le bord de la touche ou dans les tribunes à chaque décision de l’homme au sifflet qui est, pourtant, au cœur de l’action. On se souvient de l'expression de “sodomie arbitrale” assénée par un président d'un club du Top 14, en 2012, pour qualifier la défaite de ses joueurs. Elle lui a valu d'être condamné à 3 000 euros d'amende. 

Pourquoi devient-on arbitre, comment supportent-ils la pression, comment sont-ils formés ? ce sont toutes ces questions qu’Hervé Marchon et moi avons essayé de raconter dans ce rendez-vous. »

Arbitres dans la mêlée / ÉP 1 : Faire ses classes en fédérale
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Faire ses classes en fédérale

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1
Carton plein pour la formation

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2
Au cœur du Top 14

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